Madame, c'est Caroline, la grand-mère de Stéphane Riethauser. Leur relation est au cœur du film : un double autoportrait dans lequel la matriarche et son petit-fils cinéaste et gay se confient l'un à l'autre. Les archives familiales, d'une grande richesse, sont surtout le moyen d'un dialogue réinventé du cinéaste avec lui-même, avec sa grand-mère et avec la société bourgeoise dans laquelle il a grandi. C'est dans ces images et dans ces confrontations que le film trouve sa puissance subversive en déconstruisant un par un, avec une nécessaire sincérité, les clichés de genre qui enferment chacun dans un rôle.